Petit à petit, je réalise que d'ici quelques mois je quitterai tout ça. Je me rends compte de qui me manquera, -pas forcément ceux qu'on croit- et ceux qu'en fait, ça ne me fera pas grand chose de ne plus voir. Les lieux, les villes, les rues, les objets que je ne verrai plus que peu, ce que j'emmenerai, ce que je laisserai. ce que je deviendrai, ce que je ne serai plus. Ce qui changera, ce qui restera.
A quoi ma chambre ressemblera quand elle sera pour moitié vidée ?
Tout ça me fout la trouille, mais en fait je suis ridicule parce que je n'y suis pas encore.
Plus je m'en raproche, plus je me dis qu'en fait rien n'est figé. Bien loin, très loin de là.
Et après tout, si je ne suis pas moins con que d'autres, je ne le suis pas plus non plus.
Au début, on ne se parlait pas énormément, la simple relation ni froide, ni proche qu'on pouvait avoir selon ce qu'on était.
Et puis petit à petit, on rit plus, on parle plus, on échange plus.
Et notre heure hebdomadaire devient pour moi une grosse bouffée d'air et de calme.
Lui, il sera de ceux qui me manqueront.