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le pendule d'argent, qui dit oui qui dit non, qui ronronne au salon, qui dit: je vous attend
olla podrida (part tou)

Je ne sais pas ce que j'aurais préféré. Qu'il me dise qu'il n'avait rien vu ou qu'il n'avait rien dit. Je crois que les deux m'auraient été douloureux en fait.

On avait passé un drôle d'après-midi, courru dans tous les sens, se perdre, se séparer, se retrouver, et se séparer à nouveau.
J'étais tout juste retombée sur lui en sautant de justesse dans mon train, compressés les une contre les autres à côté de la porte des chiottes.
On s'est finalement assis l'un en face de l'autre accompagnés d'un monocycle, au milieu de l'allée. L'impression de se retrouver un an en arrière pour peu que l'on se soit touchés.
Rit, discuté, avec détachement et fusion à la fois. Impression bizarre qui reste toujours en suspension depuis cinq mois.
Quand on s'est retrouvés posés face à face sur nos deux sièges, ma question tournait depuis trop longtemps dans ma tête et j'ai profité du court moment de solitude qu'on avait.
- Dis, il faut quand même que je te demande un truc, faut que je sache.
Amenant la chose le plus délicatement qu'il m'était possible,  (... ) tu savais de quoi je parlais ?
-Non (...) j'ai jamais fait gaffe.

Pas fait gaffe, en un an à se parcourir ; pas fait gaffe. En même temps, l'autre réponse ne m'aurais pas plus fait plaisir.
J'ai souri doucement, mi soulagée, mi cynique. Mais ç'aurait été injuste de lui en vouloir.
On a en a un peu parlé, sans s'aggresser, avec le plus de douceur que cela permet, avec ce profond respect qu'on a gardé l'un pour l'autre.
Moi ne lui montrant pas que ça me faisait mal, que ça suggérait bien trop ce qui avait cafouillé ; lui cherchant à me comprendre, sévèrement, mais plein de précautions, sans mépris.

Finalement, ça m'aura prouvé qu'il y a quelques mois, je n 'ai pas vraiment eu tort. C'est bien mieux maintenant, c'est plus joli, et on communique presque pour de vrai. En fait.

J'avais besoin d'éclairer mon côté, lui ne l'a pas fait, s'il avait quelque chose à savoir.
J'aurais voulu pouvoir lire à travers lui, savoir ce qu'il a ressenti quand j'ai prononcé les mots, si ses souvenirs ont fait le chemin inverse, précisés, et si des choses floues sont devenues claires tout à coup. Je sais souvent le deviner, mais là j'étais perdu, il ne laissait rien transparaître. 
Je ne cherchais pas à lui faire du mal, je ne lui en veux même pas [même si, je ne peux m'epêcher de penser que lui...]. Il fallait juste que je sache.

scrogneugné par ac-col-ade, le Vendredi 4 Février 2005, 22:39 parce qu'elle a les mains froides.
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Les revendications :

gneuh
gneuh
13-02-05 à 00:49

là-bas comme au cinéma

on dirait une scène de film... (ça vient de quelqu'un qui adore le cinéma,^^)

Médire