on the road
morceau d'interview de raphaël par rockmag - juillet 2003
(...) Je me sens beaucoup plus proche de ces aventuriers qui osent un jour tout quitter et fouttre le camp, les marins, les alpinistes. Ces gens sont pour moi les vrais rebelles. Je suis, par exemple, fasciné par Saint-Exupéry, par Kerouac et la Beat Generation, tous ces hommes qui ont choisi la liberté.
Tu parles d'ailleurs dans la bio de "ceux qui ont essayé de ne pas faire semblant de trouver tout ça normal". Qui sont ces gens?
Ce sont justement tous ces auteurs, ces artistes, ces vagabonds, ces "clochards célestes" chers à Kerouac, qui ont fait un jour le choix de vivre leur vie comme ils l'entendaient, d'opter pour des chemins différents et de refuser la routine qu'on leur imposait, quel qu'en soit le prix. Ce sont des gens que j'admire vraiment beaucoup, car il faut un véritable courage pour assumer certains choix. Cela ne se fait pas sans souffrance, bien evidemment. Une fois que tu as ouvert les yeux, que tu as accédé à une certaine lucidité, il devient très dur de faire marche arrière.
[je sais pas si c'est le style du journaliste ou bien raph qui devient kyoesque -ouuuuhhh la méchannte:p-, en gros j'aime pas tellement la façon dont c'est dit, trop joli trop polissé, trop sage. Mais c'est dit.]
moi aussi je voudrais être une grande avanturière.
Peut-être être née une quarantaine d'années plus tôt, et puis aux Etats-Unis tant qu'à faire. Et j'aurais été comme Sal, j'aurais eu mon Dean. Et puis on aurais traversé les Stazunis dans tous les sens, on se serait connus puis perdus puis retrouvés, encore perdus, et retrouvés, etc....
Je serais allée en Europe sur un bateau de marchandises, je me serais laisser porter par les flots, par les camions, par les trains, par les voitures...
quelques fois avec Dean, d'autres sans...
J'aurais fait tout un tas des erreurs devenues presque communes maintenant, dans "l'époque actuelle", j'aurais traîné dans des squatts un peu partout sans en être emmerdée, j'aurais ingurgité un peu n'importe quoi comme substance, sans vraiment connaître, sans avoir été prévenue comme on l'est maintenant.
J'aurais été tout à fait inconsciente. Et solitaire, et égoïste -comme aujourd'hui en fait...- j'aurais été quelqu'un de dur, de fort, d'intouchable.
J'aurais été quelqu'un de léger et de cultivé, j'aurais été quelqu'un qui n'a pas peur, en tous cas qui l'affronte. J'aurais été capable de tout abandonner comme ça.
J'aurais été capable de faire comme dans la chanson de renaud, de dire halte à tout, plutôt que demander tout de suite c'est quand qu'on va où...
Et ça ne m'aurait rien fait que dire halte à tout, même si ç'aurait été atrocement prétentieux, parce que ça aurait voulu dire que je pouvais réussir sans ça, sans ce que je laissais derrière moi. Ca aurait voulu dire que je croyais profondément que je le pouvais, [et ç'aurait été aussi prétentieux que d'avoir serré les dents et froncé les sourcils -comme quand on entend qqun qui gratte sur de la pierre ou ce genre de bruits différents à chacun, qu'on ne suporte pas- en écoutant la version alboum d'une journée particulière -qui est pourtant siiii géniale en live acoustic- complètement gâchée et en plus tubesque en puissance. Ouaips, ça, c'est prétentieux, parce que ça veut dire que je crois que je peux faire mieux, que je crois qu'il a tort et moi raison. pourtant c'est moi qui donnerai beaucoup pour être à sa place et pas le contraire], que j'avais une confiance absolue en moi.
C'est ce que j'aurais voulu avoir. Mais non, j'ai eu que le mauvais côté de la chose, j'ai eu que la prétention. Pas la confiance, ni le courage.
Alors je pleure.
et puis je pars pas.
(...) Je me sens beaucoup plus proche de ces aventuriers qui osent un jour tout quitter et fouttre le camp, les marins, les alpinistes. Ces gens sont pour moi les vrais rebelles. Je suis, par exemple, fasciné par Saint-Exupéry, par Kerouac et la Beat Generation, tous ces hommes qui ont choisi la liberté.
Tu parles d'ailleurs dans la bio de "ceux qui ont essayé de ne pas faire semblant de trouver tout ça normal". Qui sont ces gens?
Ce sont justement tous ces auteurs, ces artistes, ces vagabonds, ces "clochards célestes" chers à Kerouac, qui ont fait un jour le choix de vivre leur vie comme ils l'entendaient, d'opter pour des chemins différents et de refuser la routine qu'on leur imposait, quel qu'en soit le prix. Ce sont des gens que j'admire vraiment beaucoup, car il faut un véritable courage pour assumer certains choix. Cela ne se fait pas sans souffrance, bien evidemment. Une fois que tu as ouvert les yeux, que tu as accédé à une certaine lucidité, il devient très dur de faire marche arrière.
[je sais pas si c'est le style du journaliste ou bien raph qui devient kyoesque -ouuuuhhh la méchannte:p-, en gros j'aime pas tellement la façon dont c'est dit, trop joli trop polissé, trop sage. Mais c'est dit.]
moi aussi je voudrais être une grande avanturière.
Peut-être être née une quarantaine d'années plus tôt, et puis aux Etats-Unis tant qu'à faire. Et j'aurais été comme Sal, j'aurais eu mon Dean. Et puis on aurais traversé les Stazunis dans tous les sens, on se serait connus puis perdus puis retrouvés, encore perdus, et retrouvés, etc....
Je serais allée en Europe sur un bateau de marchandises, je me serais laisser porter par les flots, par les camions, par les trains, par les voitures...
quelques fois avec Dean, d'autres sans...
J'aurais fait tout un tas des erreurs devenues presque communes maintenant, dans "l'époque actuelle", j'aurais traîné dans des squatts un peu partout sans en être emmerdée, j'aurais ingurgité un peu n'importe quoi comme substance, sans vraiment connaître, sans avoir été prévenue comme on l'est maintenant.
J'aurais été tout à fait inconsciente. Et solitaire, et égoïste -comme aujourd'hui en fait...- j'aurais été quelqu'un de dur, de fort, d'intouchable.
J'aurais été quelqu'un de léger et de cultivé, j'aurais été quelqu'un qui n'a pas peur, en tous cas qui l'affronte. J'aurais été capable de tout abandonner comme ça.
J'aurais été capable de faire comme dans la chanson de renaud, de dire halte à tout, plutôt que demander tout de suite c'est quand qu'on va où...
Et ça ne m'aurait rien fait que dire halte à tout, même si ç'aurait été atrocement prétentieux, parce que ça aurait voulu dire que je pouvais réussir sans ça, sans ce que je laissais derrière moi. Ca aurait voulu dire que je croyais profondément que je le pouvais, [et ç'aurait été aussi prétentieux que d'avoir serré les dents et froncé les sourcils -comme quand on entend qqun qui gratte sur de la pierre ou ce genre de bruits différents à chacun, qu'on ne suporte pas- en écoutant la version alboum d'une journée particulière -qui est pourtant siiii géniale en live acoustic- complètement gâchée et en plus tubesque en puissance. Ouaips, ça, c'est prétentieux, parce que ça veut dire que je crois que je peux faire mieux, que je crois qu'il a tort et moi raison. pourtant c'est moi qui donnerai beaucoup pour être à sa place et pas le contraire], que j'avais une confiance absolue en moi.
C'est ce que j'aurais voulu avoir. Mais non, j'ai eu que le mauvais côté de la chose, j'ai eu que la prétention. Pas la confiance, ni le courage.
Alors je pleure.
et puis je pars pas.
scrogneugné par ac-col-ade, le Mardi 13 Janvier 2004, 21:58 parce qu'elle scrogneugne.
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