car le monde t'oublie déjà
[C'est pas que ça m'emmerde, mais quand même un peu en fait.
C'est pas que mon ego soit frustré, mais quand même un peu en fait.]
Je l'ai lui, mais jusque quand?
Je l'ai elle, mais elle est loin c'est différent.
Je n'ai qu'eux deux. Mon touletemps repose sur lui, lui et lui. Je n'ai personne d'autre que lui. Il suffirait qu'on se perde un peu et je me casserais la gueule.
J'ai ma musique. J'ai ma musique, oui. Peut-être. Je ne suis même plus sûre de la tenir encore [au creux de ma main]. Elle m'échappe. Les mots m'échappent, les sons m'échappent, mon cahier n'est plus que griffonures, ratures. Ma musique se taille, elle me glisse entre les doigts, avec le peu de douceur dont elle est emplie. Elle finira par s'en aller complètement, et il ne me restera plus rien à moi. plus que la musique des autres pour remplir mon air.
Ma musique, elle est moi - du moins ce qu'il en reste, mon image... tout le peu que j'arrive à montrer de moi. Je n'existerai bientôt plus, faites attention. Tout le reste s'écrase derrière les autres - que je méprise.
Ils parlent mieux que moi, plus que moi. Ils parlent même pour moi, ils me conaissent tellement bien. Et puis ils aiment tant avoir des choses à dire.
Je laisse faire, quitte à être un peu piétinée ou bousculée pour qu'ils puissent me passer devant. Je n'ai pas grand chose à dire d'intéressant et, à force, j'oublie comment on fait pour répondre aux questions, pour parler de soi.
Je n'ai plus rien à dire, je ne suis qu'une marionnette. Je n'ai qu'à sourire ou faire une jolie mimique du visage pour qu'on efface tout - et qu'on m'oublie.
Et les cartons-cadeaux-nuls, on les fait en nanonyme. Beaucoup de monde a signé, tout le monde veut toujours bien signer une fois que tout est fini, mais tout le reste on ne l'a fait qu'à deux. A part deux ou trois emballages.
Peut-être qu'au fond, tout ça c'était signé, l'idée, les cadeaux-pourris, le on aime deux choses dans la vie, le français et vous. Le français pour un jour et vous pour toujours avec des coeurs sur les i.
Mais sinon c'est pas grave, c'est pas grave. Don à la collectivité, oeuvre de charité, TIG. Permettre à tous d'avoir la satisfaction du cadeaux-qui-fait-rigoler une fois dans leur vie.
Et on s'efface toujours.
Je m'en fous, j'aime faire des cadeaux qui font sourire.
Je voudrais juste être un peu moins en arrière, qu'on me marche un peu moins dessus, mais je sais pas comment faire - c'est moi qui dit aux gens de signer.
J'voudrais ne pas réussir qu'en cours, j'voudrais avoir mon truc à moi. J'voudrais être quelqu'un de Bien, quelqu'un avec qui on aime discuter. J'voudrais savoir m'imposer, donner envie aux gens d'aller vers moi, puisque je ne sais pas le faire moi.
Et tenir à un peu plus qu'un fil ou deux.
C'est pas que mon ego soit frustré, mais quand même un peu en fait.]
Je l'ai lui, mais jusque quand?
Je l'ai elle, mais elle est loin c'est différent.
Je n'ai qu'eux deux. Mon touletemps repose sur lui, lui et lui. Je n'ai personne d'autre que lui. Il suffirait qu'on se perde un peu et je me casserais la gueule.
J'ai ma musique. J'ai ma musique, oui. Peut-être. Je ne suis même plus sûre de la tenir encore [au creux de ma main]. Elle m'échappe. Les mots m'échappent, les sons m'échappent, mon cahier n'est plus que griffonures, ratures. Ma musique se taille, elle me glisse entre les doigts, avec le peu de douceur dont elle est emplie. Elle finira par s'en aller complètement, et il ne me restera plus rien à moi. plus que la musique des autres pour remplir mon air.
Ma musique, elle est moi - du moins ce qu'il en reste, mon image... tout le peu que j'arrive à montrer de moi. Je n'existerai bientôt plus, faites attention. Tout le reste s'écrase derrière les autres - que je méprise.
Ils parlent mieux que moi, plus que moi. Ils parlent même pour moi, ils me conaissent tellement bien. Et puis ils aiment tant avoir des choses à dire.
Je laisse faire, quitte à être un peu piétinée ou bousculée pour qu'ils puissent me passer devant. Je n'ai pas grand chose à dire d'intéressant et, à force, j'oublie comment on fait pour répondre aux questions, pour parler de soi.
Je n'ai plus rien à dire, je ne suis qu'une marionnette. Je n'ai qu'à sourire ou faire une jolie mimique du visage pour qu'on efface tout - et qu'on m'oublie.
Et les cartons-cadeaux-nuls, on les fait en nanonyme. Beaucoup de monde a signé, tout le monde veut toujours bien signer une fois que tout est fini, mais tout le reste on ne l'a fait qu'à deux. A part deux ou trois emballages.
Peut-être qu'au fond, tout ça c'était signé, l'idée, les cadeaux-pourris, le on aime deux choses dans la vie, le français et vous. Le français pour un jour et vous pour toujours avec des coeurs sur les i.
Mais sinon c'est pas grave, c'est pas grave. Don à la collectivité, oeuvre de charité, TIG. Permettre à tous d'avoir la satisfaction du cadeaux-qui-fait-rigoler une fois dans leur vie.
Et on s'efface toujours.
Je m'en fous, j'aime faire des cadeaux qui font sourire.
Je voudrais juste être un peu moins en arrière, qu'on me marche un peu moins dessus, mais je sais pas comment faire - c'est moi qui dit aux gens de signer.
J'voudrais ne pas réussir qu'en cours, j'voudrais avoir mon truc à moi. J'voudrais être quelqu'un de Bien, quelqu'un avec qui on aime discuter. J'voudrais savoir m'imposer, donner envie aux gens d'aller vers moi, puisque je ne sais pas le faire moi.
Et tenir à un peu plus qu'un fil ou deux.
scrogneugné par ac-col-ade, le Vendredi 4 Juin 2004, 22:00 parce qu'elle scrogneugne.
devenir révolutionnaire apolitique vous aussi