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le pendule d'argent, qui dit oui qui dit non, qui ronronne au salon, qui dit: je vous attend
à ma petite échelle d'abandonné, je regarderai couler la pluie, en sachant déjà que tout est dit
--> requiem pour un vide


4 mois à tourner en rond. 4 mois à piétiner l'herbe sous mes petits pieds nus.

tout ce qui n'est rien:

Tout à y gagner (23.06.04)

Prends-le par la main Ici on y est tous bien Montrez comme vous aimez être grands Que vous avancer en regardant devant A celui qui sera le premier A atteindre le sommet A celui qui grandira le plus vite On se retrouvera en bout de piste

On a tout à y gagner Lorsque tout est dirigé On n’a plus d’efforts à fournir Juste apprendre à se mentir

Polis un peu ton sourire N’oublie jamais de rire Détache plus ton regard Sans avoir l’air d’être autre part Le buste redressé La démarche assurée Tu peux cracher ton orgueil Tu leur as tapé dans l’œil

On a tout à y gagner Lorsque tout est dirigé On n’a plus d’efforts à fournir Juste apprendre à se mentir

Toujours être le point de mire Au milieu la voix ne porte pas Les extrêmes ça nous fait ressortir Et nous on aime ça On fera semblant d’être tous en rond A plusieurs on se sent plus fort Pour mieux se faire faux-bond Une fois qu’on aura l’air moins mort

On a tout à y gagner Lorsque tout est dirigé On n’a plus d’efforts à fournir Juste apprendre à se mentir

Se fabriquer sa panoplie Son déguisement de sortie Un masque rayonnant Et toutes ces couleurs recouvertes de brillant Allez, prends-moi dans tes bras Tes jolis bras articulés Fabriqués juste pour m’enlacer Mais si vrais qu’à tous ça moi j’y crois

On a tout à y gagner Lorsque tout est dirigé On n’a plus d’efforts à fournir Juste apprendre à se mentir

Au travers (28.05.04)

Moi je voulais pas partir C’est la vie qui m’a emportée Un soir où le vent était déchaîné Toute froide et sans rire

J’avais rien demandé Elle m’a pris par surprise A peine le temps d’y penser De la sentir venir

Il y a tellement d’endroits Que j’aurais voulu voir Il y a tellement de choses Que j’aurais aimé apprendre

De l’autre côté c’est pas plus beau C’est tout noir on n’y voit pas grand chose Il ne nous reste que l’ennuie Et les regrets de ne pas avoir assez vécu

Je n’ai pas eu le temps De flotter dans les airs Même pas eu le temps De prendre mon envol

Je suis partie Comme un oisillon tombé de son nid Sans rien connaître du monde Sans rien savoir de la vie

J’ai oublié de dire Que certains comptaient J’ai pas eu le temps De montrer que j’aimais

De l’autre côté c’est encore plus vide Il n’y a plus rien, on ne sait plus parler Et sans jamais se regarder On se passe au travers

Fantôme (01.05.04)

Les regards glissent sur moi Mais ne s’y arrêtent jamais Ils me passent au travers Sans ricocher, sans se détourner

J’erre entre vos corps Plus fluide qu’une rivière Sans un murmure sans un frisson Pas même la moindre sensation

Je souffle vos cheveux Ils ne se dressent que pour mes yeux Je frôle votre peau Aucun de nous ne frissonne

Je croise des conversations Des images et des restes de rêve Je prends mon petit marteau Frappe à l’intérieur de vos têtes

Je voudrais qu’on me regarde Je voudrais qu’on se cogne à moi Je voudrais qu’on me parle Je voudrais qu’on vienne vers moi

Je voudrais sentir ton souffle dans mon cou Je voudrais sentir que je serre ta main Je voudrais sentir comme le sol est dur Je voudrais sentir que la flamme me brûle

J’emprunte des morceaux de sourires Dont je croise la trajectoire Je les colle dans un grand cahier Comme s’ils m’étaient destinés

J’ai pris le costume De cette petite fille joyeuse Et mes pots de peinture Ont recoloré sont monde

A l’abri de l’hiver (24.03.04)

Se donner des airs Des airs qu’on s’en fout Faire semblant de rien Comme si on en était loin

Se raconter des mensonges S’inventer un autre univers On est tous grands et forts On a toujours plus de fierté

On est tous mieux les uns que les autres On vaut chaque jour un peu plus cher Même au coin d’un feu La chaleur ça se paie A l’abri de l’hiver On ne s’en éloigne pourtant pas trop

Avancer à grands pas assuré Regarder droit devant Les yeux secs, inanimés Un peu sombres un peu durs

Regarder à travers la fenêtre Sans remarquer les couleurs Plombés dans notre silence On n’a plus rien à se dire

On est tous mieux les uns que les autres On vaut chaque jour un peu plus cher Même au coin d’un feu La chaleur ça se paie A l’abri de l’hiver On ne s’en éloigne pourtant pas trop

Bien à l’abri dans ses coussins La pluie qui martèle le toit On a pas encore été touchés C’était pas pour aujourd’hui

Ca devrait pas tarder Ca devrait pas tarder

Le miroir (12.02.04)

Des hommes brillants Dans un monde reluisant Il n’y a plus rien à désirer C’est un monde merveilleux

Les façades bien glissantes Pour s’écouler tranquillement dessus Les coins tous arrondis Et les rebords bien polis Les rouages huilés Rien ne risque de coincer On est parés pour le départ La grande course à la vie

Les lumières éclatent Les gens brillent à s’en éblouir Ici tout s’achète, tout se vend Ici tout est toujours plus neuf Enfilés leurs masques et leurs costumes Pas un cheveu de travers Le regard assuré ils s’avancent Aucune embûche ne les attend

Ils se regardent passer Surtout ne pas trop s’approcher Ils s’aiment sans se regarder Ils s’aiment sans le ressentir Surtout ne pas s’abandonner Surtout ne pas s’oublier Il faut toujours tout contrôler Tout doit encore briller

Tout est si protégé Que rien ne peut transpercer Rien ne peut les toucher Ils continuent à marcher bien droit Mais quand ils sont seuls dans le noir On entend le bruit de leurs pleurs L’autre côté du miroir On ne peut pas le faire briller

et puis Tous ceux qui ont fait de moi et Ma nuit

et plus tard, je serai celle qui n'aura fait qu'une seule chanson bien. C'est un peu chiant, m'enfin, je serai pas la seule
scrogneugné par ac-col-ade, le Mercredi 23 Juin 2004, 21:30 parce qu'elle scrogneugne.
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