des mots des grands mots des tous beaux
Dans ma tête, j’imagine des bribes de conversations, de conflits, desquels je sors toujours victorieuse, où j’ai le toujours le bon argument, celui qui laisse sans voix, celui qu’on ne peut contester. Quelquefois, les conversations arrivent en vrai. Sauf que là, dans la vraie vie, je finis toujours écrasée par les mots, par les mots, par le poids des autres, par la force qu’ils ont et que je n’ai pas. En larmes ou à essayer de les cacher. Ou alors je suis bien trop cynique pou arriver à un vrai truc, à un dénouement. Le cynisme, ça bloque toutes les conversations, ça empêche toute forme d’échange. Le cynisme c’est juste un moyen de protection, pou ne pas être touché, c’est comme les larmes. Je ris, je me fous de ce que les autres me disent. Je fais mine de ne rien écouter, de ne tenir compte de rien. Mais c’est pas vrai, c’est pas vrai. Ce qui est vrai c’est que tout me touche, tout m’abîme, je tiens compte de tout. Je n’oublie rien, contrairement à eux et finalement rien ne veut sortir de ma bouche, ma carapace est bien trop épaisse, ou alors mes arguments paraissent tellement faibles à côté des leurs que je laisse faire. Que je les laisse faire, dire pour moi. Je m’écrase.
C’est tellement plus simple d’imaginer les choses, de s’imaginer gagnante, forte et pleine de détermination, que de l’être en vrai. En vrai on s’écrase. Et on se tait.
C’est comme ça qu’on prend l’habitude d’esquiver, de ne rien finir, de n’aller au bout de rien, de toujours laisser tomber avant de se planter, au moment où ça commence à devenir important, au moment où on prend des risques. C’est quand on a cette trouille du hasard, cette trouille de déplaire et d’avouer qu’en s’écoutant on a eu tort, cette trouille de se retrouver finalement seul. C’est comme ça qu’on dit des choses, qu’on pense des choses mais qu’on fait demi-tour juste avant d’y arriver, avant de les accomplir. C’est cette trouille.
Mais puisqu’il paraît que c’est en tombant qu’on arrive à se relever, je veux tomber, je veux me casser la gueule sur la vie. Je veux m’écorcher dessus, m’y brûler, m’y déchirer. [je veux plus être obligée de le faire moi-même] Je veux que la vie me montre que je suis capable d’être forte, qu’elle me montre qu’elle n’arrivera pas à me bouffer. Je jeux qu’elle m’apprenne à vivre, la vie. Je veux qu’elle me montre qu le cynisme ne peut rien contre tout ça, que les mots ne suffisent pas. Je veux qu’elle me montre qu’on a pas le droit de se laisser faire. Je veux que la vie me fasse un croche pied, je veux que la vie me fasse mal, qu’elle me frappe, qu’elle m’ouvre les veines, qu’elle me frappe la tête contre la vitre, puisque quand je le fais moi, ça ne marche pas…
Je veux que la vie me montre qu’elle est là, et que je me dois d’en profiter, de la décider, de la diriger.
Et si je me relève pas, au moins je saurai.
[« jamais j’y arriverai sans toi, là-bas » c’est à ça qu’elle s’applique.
Jamais j’y arriverai sans son croche-pied.
Jamais j’y arriverai sans ton coup de pied au cul.]
C’est tellement plus simple d’imaginer les choses, de s’imaginer gagnante, forte et pleine de détermination, que de l’être en vrai. En vrai on s’écrase. Et on se tait.
C’est comme ça qu’on prend l’habitude d’esquiver, de ne rien finir, de n’aller au bout de rien, de toujours laisser tomber avant de se planter, au moment où ça commence à devenir important, au moment où on prend des risques. C’est quand on a cette trouille du hasard, cette trouille de déplaire et d’avouer qu’en s’écoutant on a eu tort, cette trouille de se retrouver finalement seul. C’est comme ça qu’on dit des choses, qu’on pense des choses mais qu’on fait demi-tour juste avant d’y arriver, avant de les accomplir. C’est cette trouille.
Mais puisqu’il paraît que c’est en tombant qu’on arrive à se relever, je veux tomber, je veux me casser la gueule sur la vie. Je veux m’écorcher dessus, m’y brûler, m’y déchirer. [je veux plus être obligée de le faire moi-même] Je veux que la vie me montre que je suis capable d’être forte, qu’elle me montre qu’elle n’arrivera pas à me bouffer. Je jeux qu’elle m’apprenne à vivre, la vie. Je veux qu’elle me montre qu le cynisme ne peut rien contre tout ça, que les mots ne suffisent pas. Je veux qu’elle me montre qu’on a pas le droit de se laisser faire. Je veux que la vie me fasse un croche pied, je veux que la vie me fasse mal, qu’elle me frappe, qu’elle m’ouvre les veines, qu’elle me frappe la tête contre la vitre, puisque quand je le fais moi, ça ne marche pas…
Je veux que la vie me montre qu’elle est là, et que je me dois d’en profiter, de la décider, de la diriger.
Et si je me relève pas, au moins je saurai.
[« jamais j’y arriverai sans toi, là-bas » c’est à ça qu’elle s’applique.
Jamais j’y arriverai sans son croche-pied.
Jamais j’y arriverai sans ton coup de pied au cul.]
scrogneugné par ac-col-ade, le Dimanche 25 Janvier 2004, 18:53 parce qu'elle scrogneugne.
devenir révolutionnaire apolitique vous aussi
Les revendications :
Re:
[desfois la carape elle se taille toute seule, sans prévenir. pfiouuu. juste le temps de faire mal.et puis elle revient après]
j'crois que ça me rassureait plus de savoir qu'on peut s'en défaire
j'crois que ça me rassureait plus de savoir qu'on peut s'en défaire
Médire
exvag
Moi aussi j'ai une grosse carapace super lourde et complètement poreuse.
C'est nul, je voudrais m'en défaire, mais j'arrive pas.
j'sais pas si ça te rassure de savoir que t'es pas toute seule.